samedi 25 mai 2013

     Je descends au centre de moi-même. Je descends au centre de mon corps. Là je sens l'élan initial. Je deviens récepteur. C'est tout mon corps qui capte, tout mon corps jusqu'à la plus petite cellule de ma peau. Mon cerveau se détend peu à peu. Mon mental s'apaise, mon mental s'évapore.
     J'écoute, je vois, mon odorat exulte, ainsi, bien sûr, que mon palais, mon épiderme devient sensible à la plus légère pression de l'air.
     Mes sensations s'emmêlent et se confondent. Tout est nouveau. Je renais dans une aube universelle.
     J'essaie de retrouver mes soucis, mes peurs, mes angoisses, mais je n'y parviens pas.
     Le monde est nouveau. Moi-même suis-je nouvelle ? – Je le crois, car je me cherche et ne me retrouve pas. Librement coule la vie, lumineuse et chaude.
     Serait-ce ça, le passage de la mort à la vie ?
     Il y a longtemps que je n'ai pas souri. J'ai envie de sourire...