dimanche 10 février 2013

     L'allée toute droite dirigée vers la montagne. L'allée toute droite qui longe un champ de maïs récolté, dévasté. Ce champ, un vrai régal pour les oiseaux qui picorent quelques grains répandus. Sur le chemin : des coquilles de noix astucieusement brisées par les corbeaux. Au bout de l'allée j'aperçois une silhouette qui ouvre bien grand les bras, puis s'accroupit et caresse quelques fleurs. Il y a toujours aussi ce peuple des bambous ; autour de certains d'entre eux s'enroulent des tiges de chèvrefeuille.
     Nous marchons, nous baillons, la pensée se dissout. L'air est vif, c'est stimulant. Charme d'un matin d'hiver. Chacun le vit à son rythme, mais nous le vivons ensemble. Cependant le froid s'insinue peu à peu dans nos corps. Nous frissonnons. La porte de la maison est là, toute proche : pourquoi ne pas rentrer ?
C'est ce que nous faisons. Comme elle est bonne, la chaleur du séjour ! La peau se réchauffe. Grâce au contraste du froid et du chaud tout se remet à circuler librement dans la corps. Il est bon de sortir pour apprécier la chaleur d'un foyer. Intérieur poussé vers l'extérieur, puis extérieur ramené vers l'intérieur : balancement de la vie, rythme de la vie...

Geneviève