Une note de musique et quelque chose se réveille. Ah oui ! oui vraiment : c'était ça que j'attendais, au centre de moi-même.
Un "ça" qui change tout. Je me mets à chanter, avec la musique. Le soleil éclaire et chauffe à travers les vitres. Le soleil entre dans la pièce. Je m'assieds dans un de ses rayons. Il fait beau. Du coeur de moi-même quelque chose monte et se diffuse. Ma peau se réchauffe. J'attendais cela depuis si longtemps.
Je suis heureuse. La note de musique se prolonge ; il y en a d'autres après, c'est tout un morceau.
Tout mon corps l'écoute. Tout mon corps s'en imprègne. C'est nouveau et de toujours.
Je suis là plus que jamais. Je suis là...
...
Je monde est là et je m'y trouve ! Je décide de marcher. Le sol devient spongieux, puis le ruisseau est là, presque à sa source. Son eau est limpide, son eau est transparente. Sur le chemin : plein de cailloux, de beaux cailloux, tout lisses, tout lustrés.
Je ne suis plus seule : nous marchons, nous gravissons la colline. C'est beau. C'est un matin tout nouveau. Il suffisait donc d'ouvrir la porte... Nous revenons doucement, après avoir franchi plusieurs fois le ruisseau. Près de la maison des branches de prunier sont entassées. La silhouette d'un âne est évoquée. A l'intérieur de la maison la chatte veille. Un feu se prépare. Le centre s'est déplacé. Tout est bien.
Geneviève