dimanche 6 avril 2014

Le vide, le plein...
Voilà, je le retrouve, le plein ! Il est dans l'air, il est dans les arbres, il est dans le chant du rossignol. Je dis le chant du rossignol car je n'ai par encore entendu celui du merle moqueur. Le merle moqueur chantait au temps de la Commune, encourageant tous ceux qui érigeaient des barricades. Là aussi il y avait un plein... un plein d'espoirs, un plein de rêves. Ma grand-mère me l'a raconté. Ma grand-mère me racontait tout ; j'aimais ça... "Alors, grand-mère, comment faisiez-vous pendant le siège de Paris ?" " – Ma petite fille, que je t'explique... C'est vrai que nous avons mangé du rat. Ce n'était pas très évident, mais, ma foi, bien cuit... ! Et puis il y a eu le jour où la girafe du Jardin d'Acclimatation a été tuée pour nourrir les Parisiens."
Et moi, dans ma tête : "C'est vrai que, dans le cou d'une girafe on peut découper pas mal de morceaux !"
Et voilà ! le plein n'est plus seulement dans les arbres et le chant des oiseaux mais aussi dans les souvenirs égrenés par une grand-mère, la mienne, qui était à Paris en 1870.