Je plie, je ploie, j'obéis au vent, j'obéis à l'air. Oui, je suis souple, je laisse faire. Roseau pensant, si vous voulez.
De la base au sommet, de la racine jusqu'à l'extrême pointe de mon épi je vis et je pense, je vis puis je pense.
D'autres roseaux autour de moi. Tous nous plions ensemble au gré du vent, au gré du moindre souffle d'air et cela fait du bien. Laisser faire, simplement. Symphonie des roseaux. Et puis la mare. Il y a la mare et il y a plein de grenouilles. Symphonie des grenouilles également. Et les deux symphonies se rejoignent, se répondent, se font écho. C'est inattendu. C'est beau.
J'aime être un roseau, pensant ou pas : peu importe. J'aime nos symphonies.
Non seulement le vent me berce, mais je suis dans un rayon de soleil. C'est frais et chaud à la fois.
C'est la vie. Je suis vivant, c'est tout !
Geneviève